Tout d'abord, une Bonne Année 2013 à tous, puisqu'il en est encore temps, et que la vie vous soit douce.

Retour aux Antilles : nous suivons bien sûr la progression du voyage de Marie-Amélie, jusqu'à son arrivée à bon port ou plutôt aéroport.

La journée sera sous le signe de la lessive et du ravitaillement en nourriture, bouteilles d'eau,…

Notre voisin de ponton est Jean-Pierre Dick, skipper bien connu, sur le JP54, bateau du futur aux aménagements et nouveautés techniques impressionnants.

13/01/2014

Grand ménage intérieur du bateau pendant que le capitaine va récupérer le moteur de l'annexe, réparé et rendre la voiture de location. Il retourne ensuite chez le mécano et lui rachète un vieux moteur 2 temps d'occasion, qu'il installe dans la foulée. Nous espérons que tout cela signe la fin de nos ennuis avec le moteur de l'annexe.

Nous avons finalement rendez-vous à 15 H 00 à la darse des chantiers navals, pour entre autres le carénage, opération nécessaire tous les 12 à 18 mois. Beaucoup de vent et l'amarre de l'annexe encore attachée au quai au moment de partir ont failli rendre ce départ compliqué à gérer, mais finalement tout se passe bien.

Nous faisons des ronds dans l'eau pendant une grosse demie-heure, en attendant d'avoir le feu vert pour rentrer dans l'étroit passage.

L'énorme grue sort Lilovan de l'eau, le lève et le maintient en l'air quelques mètres plus loin, à sec, pour que le démontage du safran puisse avoir lieu, safran que nous savons fragilisé même si de l'extérieur, il a l'air tout-à-fait normal. La société mettra plus d'une heure, à 2 personnes, pour réussir à le démonter, à coups de masse et en cassant les bagues de guidage de la mèche (l'axe) du safran (le gouvernail). La mèche (de l'inox haute résistance tout de même) de diamètre 70mm s'avère tordue (3 ou 4 cm dans un sens et 1 cm dans l'autre !).

Le voilier est ensuite mis sur cales, il est 17 H 30 et nous sommes déjà fatigués.

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Les sanitaires à disposition ne font vraiment pas envie et se révèlent en suivant, hors service. Nous étions prévenus mais l'attaque violente des moustiques nous prend quand même au dépourvu, nous déposons la lanterne spéciale sur la table du cockpit, vérifions les moustiquaires dans notre cabine et nous aspergeons de spray répulsif.

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Vue imprenable depuis le cockpit de Lilovan pendant tout le temps du chantier.

La soirée est morose.

14/01/2014

Cela n'a pas suffi : au réveil, nous comptons nos piqûres qui ne cessent d'augmenter, surtout au lever et au coucher du soleil. De plus, le moustique est fourbe : il arrive à se cacher dans des endroits improbables et à sortir de manière inopinée, pour un petit festin, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Le bruit commence à 6 H 15 et les mouvements des grues et autres machines, une heure après.

Le ciel est entièrement gris.

Nettoyage à l'eau haute pression de la coque.

Le capitaine se rend chez Altec (le réparateur du safran) pour obtenir au plus tôt devis et délai de la réparation du safran : 4 000 euros pour un neuf ou environ 1 300 pour le redresser. Ayant de toute façon une franchise de 1 200 euros avec notre assurance, ce sera réparation et le délai : une dizaine de jours... C'était l'imprévu du jour qui fait très mal au portefeuille.

Rendez-vous chez le dentiste pour le capitaine qui avait à nouveau, très récemment perdu un plombage. Nous sommes agréablement surpris : 31 euros seulement...

On reçoit une société pour un devis de convoyage retour du bateau, avec skipper ou dockwise.

La révision du moteur et le remplacement des joints « spi » du sail drive (mayonnaise oblige) sont au programme de demain.

Soirée sympa au restaurant Ti Toques avec Catherine, Willie et deux de leurs amis, on en avait besoin...

15/01/2014

La voile du génois est récupérée à la voilerie après réfection de la bande anti-uv (100 euros) mais impossible de la remonter malgré plusieurs tentatives, un coinceur cassé et une grosse migraine du chef.

Le moteur est révisé, les joints changés et le technicien nous explique alors que l'hélice aussi doit être remplacée, super, encore un imprévu !!!

Le capitaine en second hisse le capitaine en haut du mât (où il ne voit rien d'anormal qui justifierait la difficulté de remontage de la voile), puis le redescend.

La coque est grattée de ses coquillages et crustacés.

La réparation du safran débute par la « séparation » de la mèche et de la pelle. Pendant la séparation

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La mèche tordue

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La pelle du safran (tout du moins ce qu'il en reste!)

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16/01/2014

La première couche d'antifooling (une peinture dont la fonction est d'empêcher les crustacés et autres algues de s'accrocher à la coque) est passée sur la coque et la quille (450 euros environ).

Comme il s'agit d'un élément de sécurité et que le risque encouru est de la perdre, nous donnons notre accord pour le remplacement de l'hélice.

Le safran devrait être prêt lundi ou mardi prochains.

17/01/2014

Deuxième couche d'antifooling terminée.

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Hélice neuve installée (montant total facture avec la révision : 850 euros).

Deux personnes d'une société spécialisée dans les gréements viennent réparer l'enrouleur de génois. L'explication du blocage est très simple : due à un démontage / remontage de ce même enrouleur de génois en ne respectant pas la procédure normale (60 euros).

Le capitaine en second se remet doucement à écrire pour le blog.

La chaleur est moite, il fait très lourd et nous nous faisons continuellement dévorer par les moustiques. Le pis-aller choisi par le capitaine en second est le suivant : jean et sweat-shirt à partir de 17 H 00, malgré la chaleur et histoire de limiter les dégâts ou plutôt les démangeaisons. Il se trouve que la mangrove est très proche. En métropole, les moustiques, avaient tendance à préférer le capitaine, ici ce n'est plus du tout le cas...

18/01/2014

La nuit est courte : beaucoup de vent, du bruit.

Lessive et étendage du linge à l'extérieur du bateau, finalement vite enlevé  : la poussière, noire, est vraiment trop présente.

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Une nouvelle grue est au montage depuis notre arrivée, elle sera bientôt prête à fonctionner mais samedi ou pas, les essais continuent.

Le bateau est maintenant très sale.

Nous découvrons le petit catamaran croisé au port d'Agadir, ex défi SMA, dont le nom a été effacé. Renseignements pris, Yvan Bourgnon, suite à l'abandon de son coéquipier, a continué tout seul l'aventure, traversé l'Atlantique, est arrivé en Martinique le 10 Décembre dernier. Le bateau est en réparation ici et en recherche de sponsor, avant la traversée du pacifique prévue pour un peu plus tard.

19/01/2014

Nous achetons une vraie bombe insecticide : aux grand maux, les grands remèdes, car les moustiques sont de plus en plus agressifs ou alors c'est nous qui les supportons de moins en moins bien...Mais encore une fois, le résultat est décevant.

Pour se changer les idées, le capitaine va faire une plongée au large du Cul de Sac de Marin (40 minutes à 20 mètres de profondeur ), en club de plongée bien entendu, d'où il revient enchanté, les fonds étant vraiment très riches. Deux autres sorties sont prévues le 24 au Rocher du Diamant.

Aujourd'hui, c'est course de yoles, les embarcations traditionnelles de Martinique.

Malheureusement, quand nous décidons d'y aller (après la sieste du cap'tain qui devait récupérer de sa plongée), il est trop tard, ce sera donc jus de fruits au Mango Bay où nous discutons avec un canadien en solitaire, ayant construit son bateau lui-même, avant de venir il y a déjà quelques années dans les Caraïbes d'où il n'a plus l'intention de repartir, le froid ne lui manquant pas... Et comme il dit : «  en France l'hiver, vous vivez dans un frigo, nous au Canada, dans un congélateur ! »

20/01/2014

Mal à la tête, les décibels ambiants sont difficiles à supporter, toujours beaucoup de mouvements, de moustiques, chaleur étouffante...

La mèche du safran est redressée, les opérations suivantes consistent à la réinstaller dans la pelle du safran (qu'il a fallu largement détruire pour ôter la mèche) et à fabriquer de nouvelles bagues (haute et basse).

Le capitaine se lance dans la réparation et le remplacement du haut parleur défectueux dans le carré.

Validation d'un nouveau billet sur le blog.

21/01/2014

Il a beaucoup plu pendant la nuit et il pleuvra aussi beaucoup pendant la journée.

Le voilier suisse en face de nous, arrivé hier, commence les hostilités (passage du kärcher) à 6 H 30.

Nous sommes mardi, le safran est loin d'être fini et nous commençons à en avoir marre.

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Le mal de tête est revenu, pas étonnant.

Premier devis de convoyage skipper : 15 000 euros, tout compris, oups ! Et environ 30 000 usd sur un cargo. Nous allons devoir beaucoup réfléchir...

22/01/2014

Une fois de plus, le ramassage des poubelles nous réveille à 5 H 30, il pleut.

L'état d'avancement du safran nous désespère malgré l'optimisme et l'assurance du patron d'Altec.

Le rendez-vous de remise à l'eau est en effet pris pour demain, 12 H 00.

A midi, repas rapide pris au Snack juste en face de la zone de carénage, avec vue sur notre bateau.

Didier profite ensuite de son temps pour continuer la sauvegarde de nos photos sur le cloud.

E-mails, mise en ligne d'un autre billet sur le blog nous occupent un peu l'esprit.

23/01/2014

Partira, partira pas ?? Question que l'on se posera jusqu'en début d'après-midi où il apparaît que ce ne sera pas pour aujourd'hui encore.

Allers-retours fréquents chez Altec.

Lavage du voilier au jet, l'eau est noire, on enlève le scotch papier tout autour de la coque.

Dans la matinée, paiement du forfait carénage et jours supplémentaires : 900 euros. On croyait encore à cet instant à une remise à l'eau dans la journée, mais c'était mission impossible.

12 H 00 : aucune nouvelle, on déjeune.

Les grutiers arrivent à 13 H 30 et repartent sans le bateau, le safran n'étant bien sûr pas terminé.

On devrait, si tout va bien partir demain, même s'il reste encore de nombreuses opérations à effectuer sur le gouvernail. Car, ensuite, ce sera le week-end et il n'y a, à priori, pas de mouvements de bateau durant ces 2 jours.

Vivement que tout cela finisse, on commence à perdre patience.

Le club de plongée appelle : la sortie prévue demain est annulée.

24/01/2014

Réveil vers 4 H 30, nuit terminée, nous entendons ensuite la voirie passer puis un très gros grain qui dure, il n'est pas 6 H 00. Mal de tête récurrent, les produits environnants dans lesquels nous baignons presque, depuis 12 jours maintenant, ne sont pas très recommandés...

A 8 H 00, le capitaine va passer le gel coat sur le safran en lieu et place d'Altec qui ne l'a toujours pas fait, puis s'occupe du ponçage ; ensuite nous remettons les bagues sur le bateau et le capitaine retourne aux ateliers.

Quelques achats alimentaires, encore une fois, à la supérette d'à-côté.

La société de carénage nous informe qu'ils se débrouilleront pour nous sortir aujourd'hui, à condition de les prévenir dès que la pièce sera prête (le bateau devra rester environ une heure suspendu, pour permettre la mise en place du safran et le traitement anti-fouling avant la remise à l'eau).

A 11 H 45 : déjeuner rapide car le grutage du voilier est prévu à 12 H 30.

A 13 H 15, la grue est enfin là.

Levage du bateau et mise en place des courroies sous la quille précèdent le remontage du safran, sous une pluie battante.

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Puis l'anti-fooling est passé et le voilier est remis à l'eau vers 15 H 00, après règlement de la facture de 1 350 euros pour le safran...

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LILOVAN est enfin à l'eau!

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Nous mouillons devant le port du Marin et le reste de la journée sera également très arrosé.

Le séjour en cale sèche avec ses aléas est enfin terminé et nous poussons un ouf ! de soulagement.