06/11/2013

Tenerife

Dès le lever du soleil, déjà beaucoup de monde sur les plages et environs, des marcheurs et des baigneurs.

Le capitaine va inspecter le dessous du bateau, le safran en particulier et celui-ci a l'air normal. Le matelot va quant à lui essayer de voir des poissons de près mais à plus de 8 mètres de fond, ils sont trop loin. Ils trouvent tous les deux l'eau un peu fraîche (24°C quand même) malgré combi pour l'un et shorty pour l'autre. La capitaine en second se permet de les traiter de chochottes.

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Consultation de la météo et nous levons l'ancre en tout début d'après-midi.

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La côte est sauvage et désertique.

Vent de sud faible et au bout d'une heure, houle franchement de travers  (nos estomacs apprécient très modérément) qui s'atténue un peu plus tard.

A bâbord, l'île de Fuerteventura.

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La nuit est moins pénible que les précédentes en traversée, nous apercevons Gran Canaria, toujours à bâbord.

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07/11/2013

Nous croisons ou évitons quelques paquebots, super-cargos et autres porte-containers, la vigilance reste de mise, comme à Gibraltar, mais dans une moindre mesure ; ici aussi, un chenal est prévu pour le passage des géants de la mer. La température de l'eau est encore montée : quasiment 25°C.

L'île de Tenerife est devant nous : le mont Teide, des sommets pointus, la vague de l'Auditorium de Santa Cruz.

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Posés vers 11 H 00 à Santa Cruz de Tenerife, après avoir conversé à la VHF avec la tour de contrôle (ce n'est pas une blague) qui valide notre entrée dans le port puis avec les marineros qui viendront nous aider à l'amarrage. A 12 H 00, les documents sont remplis, nous avons vu la police et tout est en règle.

Mission accomplie, dixit le capitaine en second : LILOVAN est à bon port et attend maintenant de pied ferme les deux lieutenants/équipiers afin d'accomplir la traversée mythique...

Tenerife, la plus grande des îles est surtout connue pour le mont Teide, troisième volcan du monde, plus haut sommet d'Espagne avec ses 3 718 mètres, entouré d'un parc naturel. Avec ses paysages lunaires, c'est aussi l'île aux petits villages typiques à découvrir. Le musée des Beaux Arts et le parc Garcia Sanabria à Santa Cruz, le quartier historique de La Laguna et les Monts Anaga font aussi partie des sites à ne pas manquer.

Découverte rapide de la ville, typiquement espagnole et donc fort sympathique, avec un petit côté colonial, de son parc municipal dépaysant avec une belle collection d'arbres et de fleurs subtropicaux et odorants, parsemé de fontaines, où les perruches se sont installées. Nous n'oublions pas le stop, comme à notre habitude, dans une quincaillerie et un magasin d'accastillage (quand je pense que mon homme déteste faire les boutiques, ce que nous ne faisons donc jamais, ses boutiques à lui, j'en aurais visité un nombre incalculable !!!).

Restaurant de poissons pour fêter notre arrivée et dodo très tôt, nous avons des heures de sommeil en retard.

08/11/2013

Matinée efficace : prise de rendez-vous chez le dentiste, venue du mécano qui emporte le moteur hors bord en vue de sa réparation (du moins c'est ce qu'on espère), nouveau repérage de boutiques (voir ci-dessus), marché couvert proposant de beaux produits frais et appétissants dans un cadre tout-à-fait charmant, il n'y a plus qu'à rentrer et allumer le barbecue.

Les deux hommes partent ensuite chacun de leur côté en ville alors que la capitaine en second reste sur le bateau pour cause de nouvelle crise très douloureuse au coccyx (ostéopathe en prévision).

La soirée, jusque tard dans la nuit sera musicale : concert de rock espagnol en plein air, devant la marina, nous sommes aux premières loges et les bouchons d'oreille ne feront qu'atténuer l'intensité sonore.

09/11/2013

Le lieutenant tarbais, récemment blessé, n'a plus de plâtre ni de points. La guérison est en bonne voie.

Le lieutenant briviste doit savourer son premier jour de congé, tout en vérifiant sa liste de médicaments.

Nous supposons que la préparation de leurs valises avance, même si elle est compliquée par les rajouts intempestifs du capitaine :-)

Le capitaine a une poussée inflammatoire et se sent par conséquent, fatigué.

Nous louons une voiture (encore une Dacia) et allons visiter le quartier historique de La Laguna, à quelques kilomètres. Son architecture et son plan ont servi de modèle à de nombreuses villes coloniales d'Amérique du Sud. Façades ornées de portes et de de balcons sculptés en bois, encadrements de roche volcanique rouge ou grise, frais patios aux galeries soutenues par des colonnes, … Un petit côté désuet, mais un charme fou.

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Il pleut faiblement et par intermittence depuis plusieurs heures mais le vent est particulièrement violent et désagréable aujourd'hui.

De nombreux jeunes cherchant Ă  traverser l'Atlantique arpentent les pontons Ă  la recherche de bateaux en manque d'Ă©quipage, mais il y a visiblement plus de demandes que d'offres.

10/11/2013

Le ciel est très nuageux ce matin, direction Puerto de la Cruz, la plus ancienne des villes touristiques de Tenerife, où nous prenons plaisir à nous promener dans des rues bordées de maisons colorées et de balcons sculptés.

En plein centre ville, des criques rocheuses entourent le minuscule port de pĂŞche, des piscines naturelles se trouvent en front de mer, l'ensemble est pittoresque. P1060913blog.JPG P1060919blog.JPG

Nous visitons Le Jardin des Orchidées, son Drago de 600 ans, ses arbres et fleurs dont certaines rares et très belles et faisons la pause pique-nique au milieu de son agréable végétation, même si nous nous attendions à davantage d'espèces différentes d'orchidées.

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L'après-midi est très ensoleillée, nous nous dirigeons vers Masca, petit village au bord d'une crête. Arrêt dans un mirador d'où l'on distingue l'île de La Gomera, c'est entre ici et là-bas que passent les baleines.

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On voit bien le Mont Teide inondé de soleil et qui paraît très proche. P1060959blog.JPG

Sur notre chemin, des maisons qui rappellent des haciendas, l'Amérique du Sud certains moments, les Antilles à d'autres, par exemple quand il s'agit des immenses bananeraies.

Agaves et figuiers de Barbarie, voilà le type de végétation le plus souvent rencontré.

11/11/2013

Aujourd'hui, les très anciens monts Anaga situĂ©s au nord-est de l'Ă®le, sont au programme. Paysages spectaculaires mĂŞme si les pics sont très souvent enveloppĂ©s de brume, route de montagne aux virages en Ă©pingle Ă  cheveux, sentiers balisĂ©s et randonnĂ©es dans le parc rural : nous testerons le sentier des sens de la Montagne Verte, très humide (lichens, fougères,...).

En redescendant vers la mer, la végétation est complètement différente, la température et l'humidité également, il fait de suite très chaud et très sec, en témoignent les innombrables bouquets de cactus-cierges sur les versants au soleil.

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A midi, dernier barbecue de poissons pour Romain sur le bateau et bar à tapas le soir dans la ville toujours animée de Santa Cruz.

12/11/2013

Dentiste pour le capitaine en matinée et  retour du moteur de l'annexe, qui fonctionne !

Nous emmenons Romain à l'aéroport prendre un vol pour Casablanca, d'où il repartira demain pour Toulouse.

13/11/2013

Re-dentiste pour le capitaine, nous commençons Ă  ĂŞtre vraiment fâchĂ©s avec la profession qui semble nous prendre pour une vache Ă  lait : ce praticien nous informe que sa consoeur n'a soignĂ© qu'une dent sur les deux facturĂ©es et nous devons le calmer Ă  lui aussi, car Ă  dĂ©jĂ  quasiment 300 euros les deux rendez-vous (et en liquide bien sĂ»r), il continue Ă  vouloir soigner d'autres caries... Nous ne savons plus oĂą est la vĂ©ritĂ© et surtout l'honnĂŞtetĂ© dans tout ça, ils profitent visiblement du fait que traverser un ocĂ©an avec un problème dentaire dĂ©jĂ  prĂ©sent n'est pas une bonne idĂ©e et en rajoutent... Basta !

Grande occupation du jour : le rangement du bateau, afin de libérer de la place dans les cabines des deux lieutenants amis que nous récupérons ce soir à l'aéroport.

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14/11/2013

Grosse journée de grandes courses... Le plus dur n'est pas de remplir les chariots mais de caser le tout, dans l'espace contigu du bateau.

Le temps est venu pour la capitaine en second de passer le relais ou plutĂ´t la plume Ă  qui voudra bien la reprendre, parmi les 3 Ă©quipiers, pour continuer Ă  narrer la suite des aventures sur LILOVAN.

Retour pour elle sur Toulouse demain matin et rendez-vous aux Antilles, en Martinique, dans environ un mois...

Et bien sûr bon vent aux « copains d'abord » !!! Et belle traversée...