12/06/2014 (suite).

En vol vers Cuzco pour la deuxième partie de notre dĂ©couverte du PĂ©rou, nous longeons la Cordillère des Andes : spectaculaire. Lors de l'approche, juste avant l'atterrissage, notre appareil passe entre deux montagnes, encore plus spectaculaire.

Arrivée à 17 H 30 : nous sommes bien attendus par un minibus qui nous conduit à notre hôtel, très rustique mais acceptable.

Nous partons vers le centre historique, du côté de la Place d'Armes avec la Cathédrale et l'Eglise de la Cie de Jésus : l'ensemble est superbe.

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Nous assistons à des spectacles de danses folkloriques dans la rue : nous sommes à quelques jours de l'Inti Raymi, fête du Dieu Soleil (chez les Incas, interdite pendant plusieurs siècles et à nouveau autorisée) célébrée à Cuzco. De nombreux vendeurs ambulants de bibelots nous abordent.

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Spaghettis avec tisane pour la GV qui souffre toujours du ventre. En outre, l'altitude ne facilite pas la digestion et nous sommes quand même à près de 3 500 mètres. Le cœur bat plus vite, nous sommes très facilement essoufflés et à la limite de ressentir le mal de tête.

Il fait froid et il n'y a pas de chauffage dans la chambre, nous nous couchons donc tôt, pas vraiment bercés par des salves récurrentes de pétards.

13/06/2014

Réveil trop tôt pour la GV ; le froid est toujours là et les douleurs gastriques et intestinales aussi.

Retour vers la Place d'Armes où nous visitons l'Eglise Jésuite faisant concurrence à la Cathédrale toute proche, par sa beauté et passons aussi par le musée d'art religieux.

Défilés, musiques, danses, aujourd'hui c'est au tour des universités à parader, les unes après les autres, en costume traditionnel. Très entraînant, beaucoup de monde, c'est la grosse fiesta ici !

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Nous allons aussi admirer les soubassements Incas aux imbrications parfaites, notamment une pierre aux 12 faces.

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Resto chinois : riz blanc et maté pour la GV, repas normal pour le GB.

Balade dans la ville, entre deux périodes de repos à l'hôtel, car la GV n'est vraiment pas en forme.

De belles façades, des balcons en bois ouvragé, de charmantes ruelles pavées, sans parler des nombreux édifices coloniaux et bien sûr des vestiges précolombiens ; Cuzco enchante par son histoire, son architecture, ses fêtes,..

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Les femmes en habit traditionnel (chapeau melon en feutre de couleur foncée, jupons colorés et couverture multicolore pour porter leurs affaires), ne sont pas rares, loin de là.

Nous trouvons l'adresse du centre de tissages artisanal donnée à Lima et achetons une jolie tenture colorée qui ornera, à notre retour, les murs de notre maison. Nous nous arrêtons également à une exposition / marché artisanal aux produits originaux.

En soirée, pizzeria où la GV dînera à nouveau de riz blanc et tisane.

A notre retour à l'hôtel, nous avons un message de l'agence de voyage à la réception, qui nous confirme que tout est ok pour notre départ de demain.

14/06/2014

A 8 H 00, une fois avalé le petit déjeuner, une personne envoyée par l'agence nous confirme à nouveau le pick-up à 9 H 45. Malgré les infos précédentes, à 10 H 00, toujours personne. Après moult péripéties et afin de ne pas rater le train pour Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, qui ne nous attendra pas, nous prenons finalement un taxi collectif pour Ollantaytambo où nous arrivons une heure et demie plus tard, juste à temps pour prendre le train.

Les billets sont très chers, mais les wagons confortables et spacieux, avec de grandes fenêtres de toit. Nous longeons un grand moment une rivière puis une vallée très encaissée.

Nous arrivons à Aguas Calientes (Eaux Chaudes), une des villes les plus touristiques au monde, puis à notre hôtel, au pied (vraiment) de la voie ferrée.

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Heureusement pour nous, les trains ne circulent pas en pleine nuit. La chambre est minuscule mais nous n'avons pas froid malgré l'absence de chauffage (2 000 mètres d'altitude). La vue, par contre, est très belle : notre chambre donnant sur la rivière Urubamba.

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Repas de midi pris après 15 H 00 à l'hôtel. La GV persiste et signe avec le riz blanc, elle ne veut pas risquer d'être mal pour la journée suivante,...

En fin d'après-midi, un guide vient nous confirmer le rendez-vous de demain.

Dîner de riz blanc et poulet grillé pour la GV, qui a moins mal à l'estomac : c'est fête !, puis coucher. 

15/06/2014

Aujourd'hui est un grand jour : c'est le Machu Picchu.

Réveil à 5 H 30. La GV : pas de problèmes intestinaux ce matin, c'est super et exceptionnel. A force d'ingurgiter du riz, encore du riz et toujours du riz, il semble que cela finisse par fonctionner ! Yes !!



Départ à pied vers la toute proche gare routière. Bus à 6 H 50 et route / piste, toute en lacets. Nous arrivons vers 7 H 20 à l'entrée du célébrissime Sanctuaire.

Il fait gris, nuageux, brumeux, des touristes attendent et nous devons nous aussi attendre notre guide qui arrive en retard, la queue en ayant profité pour enfler dans l'intervalle,... Le GB râle et la GV lui demande de ne pas lui gâcher cette journée, attendue, désirée, espérée depuis si longtemps.

Nous suivons notre guide et arrivons en vue du Machu Picchu. Waouhh !! Comment décrire un tel endroit ? C'est impossible, l'émotion est grande. Nous voilà à la première plate-forme, d'où sont prises la majorité des photos les plus connues du site.

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Ce dernier est grandiose, hallucinant malgré le monde. Il dégage à la fois sérénité et énergie, c'est un lieu vraiment unique, à ressentir. Certains parleront de granit, de quartz et de leurs effets, peut-être, sûrement, mais pourquoi vouloir toujours tout expliquer de manière scientifique, laissons-nous plutôt guider et emporter par nos émotions, sentons les vibrations,...

Il paraît qu'il existe dans le monde, un autre site et un seul, comparable, par ce qu'il dégage et qui se trouve dans l'Himalaya.

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Encore une fois, le lieu est majestueux, époustouflant, encadré de hautes montagnes très vertes (végétation de jungle), parsemé de fleurs telles que datura, plantes telles que cactus. La GV est bouche bée, à la fois bouleversée et émerveillée. Cerise sur le gâteau, le soleil en a profité pour chasser les derniers nuages et nous permettre d'apprécier encore davantage la magie de l'endroit.

Nous avons bien sûr droit aux explications et interprétations (hypothèses non confirmées) de notre guide. Le 24 Juillet 1911 est la date de la re-découverte du Machu Picchu par l'américain Hiram Bingham.

Ancienne cité Inca du XVème siècle, sa construction prit environ 85 ans, dont 20 % est aujourd'hui restauré. Machu Picchu, ville sacrée, a été totalement oubliée pendant des siècles. Elle est considérée comme une œuvre majeure de l'architecture inca.

Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983, elle a été désignée comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde le 07 Juillet 2007 (par un organisme non officiel mais avec le vote de 100 millions de personnes).

Les murs sont en granit, les pierres, incroyablement ajustées, dont une à 32 faces, prodigieux  ! Beaucoup de symboles, par exemple la dualité. Le condor pour le ciel, le puma pour la terre et le serpent pour le sous-sol,...Les constructions sont anti-sismiques.

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Nous arrivons au temple du soleil, emplacement sacré. On ne peut plus toucher ses pierres, mais on en ressent bien la chaleur, à quelques centimètres et continuons ensuite à déambuler dans le sanctuaire inca.

Le nombre de visiteurs sur le site est pour l'instant limité à 2 400 par jour. C'est le point d'orgue, l'aboutissement d'un voyage au Pérou pour la plupart des touristes.

Direction le Cerro (crête, montagne) Machu Picchu réservé quelques jours plus tôt, trop tard pour le Wayna Picchu, plus facile à escalader. Nous commençons à grimper pendant de nombreuses minutes et arrivons à la grille d'accès, fermée, il est trop tard : 11 H 20 et elle n'est ouverte que de 7 H 00 à 11 H 00 ; nous n'avons pas fait attention à l'heure et notre guide nous a dit que c'était bon.

La dĂ©ception passĂ©e, nous nous rabattons vers la Porte du Soleil, sur le chemin de l'Inca. La marche pour y arriver est Ă©galement ardue mais le rĂ©sultat Ă  la hauteur de nos espĂ©rances : la vue sur le Machu Picchu est superbe, fantastique. La GV reste longtemps, debout sur un rocher, Ă  contempler le sanctuaire, peut-ĂŞtre encore plus spectaculaire vu de loin, comme dans un Ă©crin, protĂ©gĂ© par de hautes montagnes.

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Nous redescendons vers la cité sacrée en nous arrêtant aux endroits où le Machu Picchu est le plus photogénique. La GV reste alors là, à profiter encore, à s'imprégner du lieu dans sa globalité, alors que le GB retourne faire quelques photos supplémentaires à l'intérieur de la cité.

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On a du mal à partir, le pouvoir attractif est très fort, incroyable. Quelques lamas broutent tranquillement.

Retour à l'accueil, il faut bien lever l'ancre. Nous prenons le bus jusqu'à Aguas Calientes, déjeunons rapidement et allons à la gare ferroviaire où nous prenons le train. Durée prévue : 3 H 30, nous aurons en fait une heure de retard à l'arrivée à Poroy (et pas d'info pendant le trajet).

Heureuse surprise (on n'y croyait pas), un chauffeur en 4 x 4 est là pour nous ramener à notre hôtel à Cuzco où nous arrivons après 22 H 00. Notre nouvelle chambre est encore plus froide que la précédente mais par chance, le réceptionniste nous trouve un chauffage. Yes !

16/06/2014

Nuit courte pour la GV : clients bruyants bien avant l'aube, puis un voisin qui vomit à plusieurs reprises et enfin des coups de canon à répétition à partir de 6 H 30.

Départ en fin de matinée pour la Cathédrale, imposante, que nous visitons, construite en pierre (d'andésite) rouge sur l'ancien palais de Viracocha.

Nous déjeunons dans un restaurant au premier étage du bâtiment aux nombreuses arcades coloniales, donnant sur la Place d'Armes, où nous sommes alors aux premières loges pour assister à une partie des défilés et danses du jour. Cette place était à l'époque coloniale le cœur de Cuzco.

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Le GB teste le Cuy (cochon d'inde), la GV le goûte aussi : cela ressemble à du lapin.

Petite digression sur la gastronomie du Pérou, très réputée ou plutôt sur quelques-unes de ses spécialités :

Poisson :

Ceviche : poisson cru ou fruits de mer marinés dans du jus de citron vert.

Viandes :

Cuy : cochon d'inde rôti, voir ci-dessus.

Alpaga : viande très fine. On trouve aussi du lama, un peu plus coriace.

Anticuchos : brochettes de cœur de bœuf, il faut oser, c'est pas mauvais du tout.

Nombreuses Soupes :

Caldo blanco (poulet),...

Causas : salade de pommes de terre colorées, légumes, fruits de mer, viande.

Desserts :

Queso helado.

Gélatine colorée : pas convaincant du tout, en tout cas pour nos palais.

Boissons :

Inka cola (beurk) au gĂ´ut chimique de banane.

Chicha morada : une boisson sucrée à base de maïs violet, non alcoolisée. Existe en version fermentée.

Pisco Sour : cocktail national. Eau-de-vie de raisin, jus de citron vert, sucre de canne, bitter et blanc d'oeuf battu. Très bon

Dans l'après-midi, nous passons par le Musée de l'Inca, situé dans une des plus belles maisons coloniales de la ville et possédant notamment, outre de jolis patios, des bijoux, des poteries et momies (3), ses principaux attraits.

17/06/2014

Nous partons à la découverte de Qorikancha (cour d'or en quechua, la langue des incas, parlée encore aujourd'hui dans plusieurs provinces de ce qui était l'empire Tawantinsuyo, le pays des 4 directions : Pérou, plus partie Equateur, Bolivie, Chili, Argentine) ou plutôt de ses ruines, aujourd'hui socle de l'église coloniale et du couvent de Santo Domingo. A l'époque inca, il s'agissait du temple le plus riche : ses murs étaient recouverts de 700 feuilles d'or, pesant chacune près de 2 kg, sans parler de nombreux autres trésors. Entièrement pillé (comme de très nombreux autres édifices), l'or avait été entièrement refondu dans les mois suivant l'arrivée des conquistadors.

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Le lieu était aussi un observatoire où les prêtres étudiaient et surveillaient les astres. Une reconstitution étonnante de tableau astronomique inca avec tout un système de lignes imaginaires (et la voie lactée) reliant entre eux les différents sanctuaires de Cuzco et des environs, irradiant depuis Qorikancha, a été réalisée sur place.

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Les soubassements, non détruits, ont résisté à plusieurs séismes qui ont ravagé de nombreux autres édifices. Un mur semi-circulaire de 6 mètres de haut entoure le site qu'il délimitait, exemple de la perfection du travail réalisé en pierre andésite noire. A côté de ce mur, il y avait la partie principale du sanctuaire Inca : el Recinto del Sol, détruit avec le reste.

Le syncrétisme culturel est très présent à Cuzco (on parle de syncrétisme culturel lorsqu'un système religieux ou philosophique tend à faire fusionner plusieurs doctrines différentes en une nouvelle qui en ferait la synthèse) mais nous ne rentrerons pas ici dans les détails. Les Péruviens sont très croyants (catholiques) et ont intégré leurs nouvelles croyances (chrétiennes) à leurs croyances ancestrales (incas en l'occurrence), aidés en cela par ceux qui véhiculaient le catholicisme.

Nous avons la chance d'assister à la répétition générale de l'ouverture de la fête de l'Inti Raymi, qui aura lieu dans une semaine exactement : des militaires aux jeunes filles, en passant par les « Indiens ».

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La construction du couvent / église de Santo Domingo débuta au XVIème siècle, sur le temple majeur de l'empire Inca concédé à Jean Pizarro (le frère de Francisco) qui en fit don aux dominicains. Sacristie, vêtements, diverses peintures de saints sont les principaux centres d'intérêt.

Un petit tour par le musée / église San Blas au magnifique choeur en bois sculpté.

Cuzco est la plus vieille ville d'Amérique du Sud, ayant toujours été habitée et la capitale archéologique du continent.

C'est aussi une ville débordante d'énergie, bien sûr très touristique, cosmopolite. En quechua = nombril du monde. Pachacutec, 9ème Inca auto-proclamé roi lui donna sa célèbre forme de puma. Il faut aussi noter la sanglante expansion de l'empire Inca dont l'apogée eut lieu au cours du siècle précédant l'arrivée des conquistadors espagnols.

Lors de l'embuscade de Cajamarca, au Nord du pays, qui fit des milliers de morts parmi les Incas, quasi désarmés, Atahualpa fut fait prisonnier par les espagnols. Il offrit pour sa liberté une pièce remplie d'or et deux remplies d'argent. Malgré cela, il sera assassiné au bout de 8 mois, à l'âge de 31 ans.

Garcilosa de la Vega fils d'une princesse inca et d'un militaire espagnol écrivit des chroniques sur l'histoire et les mœurs des Incas, livre de référence encore aujourd'hui, même s'il prit quelques libertés.

Aujourd'hui, c'est le défilé de toutes les classes des écoles de la région : des enfants en costumes colorés, tous différents, dansent au son de musiques traditionnelles le long des rues, jusqu'à la Place d'Armes. C'est vraiment étonnant, joyeux et instructif. Heureusement pour les gamins, le soleil est au rendez-vous. Beau spectacle.

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Nous dînons de pâtes dans une pizzeria (chauffée) du centre-ville où nous discutons avec une famille de français sympathiques (3 enfants) en congé sabbatique pour 7 mois.

Retour à l'hôtel où nous récupérons nos bagages et prenons un taxi pour le terminal de notre compagnie de bus.

Démarrage à 22 H 00, le couchage est à 140°.

18/06/2014

Le volume sonore des télés centrales, les repose-pieds beaucoup trop bas et les gendarmes couchés beaucoup trop fréquents sur la route (amortisseurs un peu fatigués), ont eu raison du sommeil de la GV, qui n'a pas fermé l'oeil, à son grand regret.

Nous arrivons au terminal terrestre de Puno à 4 H 30 du matin. Il fait nuit et comme nous sommes à plus de 3 800 mètres d'altitude, il fait froid. Nous achetons, tant que nous sommes là, les billets de bus pour le 20 Juin, vers Copacabana, en Bolivie, cette fois.

Nous prenons en suivant un taxi qui nous conduit à notre hôtel. A 5 H 30, le gardien de nuit / réceptionniste nous laisse une chambre, à notre grande satisfaction.

La GV dort une petite heure, le GB aussi. Le petit radiateur Ă©lectrique portatif radiant est absolument inefficace et nous n'avons pas chaud du tout.

Nous allons prendre le petit déjeuner puis une bonne longue douche chaude.

En fin de matinée, direction le « port ». Nous voilà sur l'altiplano, au bord du lac Titicaca, dont le nom a fait sourire et rêver, des générations entières d'écoliers.

Cela n'était pas prévu mais nous embarquons sur un bateau à moteur (ce dernier bien fatigué) en compagnie d'autres péruviens, jusqu'aux fameuses îles flottantes Uro, la principale attraction du lac Titicaca.

Nous y arrivons par un labyrinthe de canaux Ă©troits.

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Ces îles flottantes sont constituées de roseaux légers (totora) posés sur une espèce de tourbe compacte. En partie comestibles, ils servent également à construire maisons, bateaux, nattes et artisanat vendu aux touristes.

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Notre hôtesse, en costume traditionnel, nous présente le mode de vie des îliens dont elle fait partie, nous visitons une maison et elle propose ensuite à la vente des objets divers. Très intéressant et original même si nous avons l'impression qu'ici, la civilisation des Indiens Aymara est vraiment en déclin.

Nous embarquons alors sur un bateau « typique » en roseau vers une autre île (dite principale) ; un resto se trouve là pour ceux qui souhaitent déjeuner d'une truite locale.

Le principal risque est le feu : une île flottante pouvant très vite disparaître dans les flammes. De très grosses pierres délimitent et protègent les zones de cuisson afin d'éviter les accidents.

Dommage, l'ensemble manque d'authenticité et paraît presque totalement artificiel, certains disent même que tous les soi-disants habitants rentrent le soir dormir sur la terre ferme, info ou intox ? En tout cas, la question se pose.

Retour à Puno en bateau à moteur rafistolé.

Nous faisons un arrêt au Musée du lac Titicaca : faune, flore, histoire,...

Le lac Titicaca, 8 372 km2, est le plus haut lac navigable du monde, à plus de 3 800 mètres d'altitude et 280 mètres au plus profond.

Nous prenons un touc-touc (moto-taxi), très fréquent mode de locomotion dans cette ville.

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Visite de la cathédrale, très sobre à l'intérieur, contraste avec la magnificence de celle de Cuzco.

Puno est la capitale péruvienne du folklore. Selon une croyance andine, le lac Titicaca aurait donné naissance au Soleil, ainsi qu'à Manco Capac et Mama Ocllo, père et mère de tous les Incas. Les peuples pré-incas ont laissé des monuments, notamment des tours funéraires à Sillustani et le temple de la fertilité, aux gigantesques phallus de pierre.

Dîner à l'hôtel, où la cheminée de la salle à manger est allumée. Le «transit » de la GV est enfin meilleur.

Nous Ă©changeons ensuite notre radiateur contre un Ă  bain d'huile, nettement mieux.

Notre hôtel, le seul installé ici dans un édifice colonial présente dans son patio une fresque retraçant l'histoire de Puno. Les espaces communs sont emprunts d'opulence coloniale.

Notre voilier, Lilovan, se rapproche de Gibraltar.

19/06/2014

Nous partons escalader le Cerro Huajsapata, qui permet de profiter d'une belle vue sur la ville de Puno, avec le lac Titicaca en arrière-plan. Nous ne traînons pas sur place car « la faune » présente ne nous incite pas à rester, d'autant que plusieurs agressions ont été signalées.

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Arrêt au musée Dreyer qui possède une jolie collection ancienne de céramiques, ustensiles en pierre, textiles, pierres à calculer (les yupanas), stèles et têtes sculptées en pierre volcanique.

Se trouve aussi à l'intérieur le Trésor de Sillustani, découvert en 1971 : 500 pièces d'or, des cloches, des bracelets, des colliers, des parures en or et divers objets enterrés avec les défunts.

Il y a également une réplique de chullpa (tour funéraire où étaient enterrés les nobles) avec 3 « vraies » momies à l'intérieur. Pour finir, des peintures ainsi qu'une salle coloniale et religieuse.

Bref, un musée pas très connu mais très intéressant.

Après un en-cas à l'heure du déjeuner, nous allons boire un café/tisane à la Casa del Corregidor (maison du gouverneur), une des plus vieilles maisons de la ville, datant du XVIIème siècle, rendez-vous des étrangers ; le patio, très coloré, est superbe.



Mirador du Condor : en fait d'une promenade digestive, c'est une montée, à pied, à 45°, qui nous attend, d'abord dans les rues de la ville, puis par un escalier aménagé, qui nous emmène à plus de 4 000 mètres de hauteur, d'où nous jouissons d'une vue spectaculaire sur le lac, bien méritée car la respiration est difficile et la montée très très raide.

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Encore un endroit où plusieurs agressions ont été commises, surtout au coucher du soleil. Tout se passe bien pour nous, nous restons bien sûr très vigilants et emmenons dans ces cas-là, le minimum avec nous,...

Retour à l'hôtel et dîner tôt ce soir, car nous devons être à 7 H 00 demain matin à la gare routière.

20/06/2014

Petit déjeuner bien avant l'aube, taxi et nous arrivons au terminal de bus un peu avant 7 H 00.

Une mauvaise surprise nous attend là : la compagnie nous informe que le bus ne partira pas à 7 H 30, qu'il est annulé et qu'il n'y en aura aucun autre dans la journée. En fait, il y a grève avec manifestation violente dans un village, côté péruvien. Des bus ont été caillassés, celui de 6 H 00 a fait demi-tour, toutes les routes sont coupées et c'est trop dangereux de faire une tentative, même en taxi.

Sans autre choix possible, nous changeons donc nos billets pour le lendemain matin, cela fait partie des aléas des voyages.

Retour à l'hôtel où nous réservons une chambre pour le soir même.

Le GB ne se sent pas très bien, dérangement intestinal : nous annulons donc notre séjour à Copacabana et nous rendrons directement à La Paz.

Demain, 21 Juin, c'est le nouvel an inca (la fĂŞte de la musique, en France!).

Nous nous rendons sur la Place d'Armes où les cireurs de chaussures sont toujours très nombreux à proposer leurs services. Nous montons sur le parvis de la cathédrale qui semble très animé et nous approchons.

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De très nombreux enfants en costume folklorique sont là pour partager la nourriture (également avec les passants), selon de vieilles coutumes ancestrales chez les agriculteurs mais qui tendent à disparaître en ville. C'est une façon de perpétuer la mémoire. Ils partagent tout ce que pacha mama, la terre, leur donne, cuisiné ensuite par les mamans : nous mangeons donc avec eux et avec plaisir, du pain. Moment d'échange émouvant, d'autant que deux personnes prennent la peine de nous expliquer, sans qu'on le leur demande le pourquoi et le comment de ces très anciennes traditions.

Restaurant El Corregidor où nous mangeons des pâtes. Retour à la gare routière : billet à nouveau modifié pour le 22 au matin, puis direction l'hôtel ou le GB va se reposer.

21/06/2014

Longue nuit pour le GB qui va un peu mieux mais continue Ă  se reposer.

Journée grise et froide. Le GB va de mieux en mieux et la GV est à nouveau un peu dérangée. Coucher tôt.

22/06/2014

Lilovan vient de passer Ibiza, aux Baléares.

Le GB est ok, la GV a mal au ventre.

Réveil à 5 H 30, petit déjeuner à 6 H 00 et taxi qui nous dépose à 7 H 00 à la gare routière. Le deuxième essai sera (heureusement) le bon : nous partons bien à 7 H 30 après avoir attendu des minutes interminables devant le bus, dans des odeurs de poisson pourri épouvantables.

On quitte Puno : des milliers de sacs poubelle dans les champs, puis on longe le lac Titicaca.

Dommage de ne pas avoir pu séjourner dans une île côté péruvien (Taquile notamment) car nous ne pourrons plus le faire côté bolivien (Ile du Soleil) et nous avons rencontré des touristes enchantés par une nuit passée chez l'habitant, dans une famille rurale insulaire. Il fallait aller dans une île plus éloignée afin de trouver un peu plus d'authenticité mais cela n'était plus possible pour nous.

Des pĂŞcheurs plient leurs filets au bord du lac.

De nombreuses petites parcelles sont cultivées, mais nous avons du mal à définir les cultures.

Les maisons sont souvent en adobe, certaines aux toits de chaume, les WC à l'extérieur, en tôle de couleur différente selon les endroits.

Nous traversons un village où lamas et alpagas attendent de changer de main et nous dirigeons vers la frontière bolivienne.

Nous quittons le PĂ©rou ce matin, pays magique aux charmes multiples et envoĂ»tants, avec 3 grandes zones naturelles complètement diffĂ©rentes : la cĂ´te (3 000 kms de littoral), la montagne (la Cordillère des Andes, Ă©pine dorsale du pays) et la selva (la forĂŞt amazonienne oĂą nous ne sommes pas allĂ©s).

Nous n'avons pas vu non plus Nazca et ses lignes, le Nord du pays,...Notre séjour n'était pas extensible à l'infini.

Nous avons en tout cas beaucoup aimé les diverses richesses (et il ne s'agit pas ici d'or ou d'argent) du troisième plus vaste pays d'Amérique latine.