30/01/2014

Magnifique archipel de la Guadeloupe, composé de sept îles volcaniques, Les Saintes font partie du club très fermé des plus belles baies du mondes.

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Les deux seules îles habitées sont : Terre de Bas et Terre de Haut. Sur la première, où vivent les descendants d'anciens esclaves, on trouve surtout cultures, produits de la pêche, artisanat et peu de touristes.

Sur la deuxième, plus petite, où résident toujours les descendants de colons Bretons, le nombre de pêcheurs a aujourd'hui bien diminué, l'agriculture y a longtemps été quasiment impossible à cause de l'absence d'eau douce et de l'aridité des sols. Par contre, le tourisme, devenu l'activité principale, y a pris une ampleur considérable. L'unique village de Terre-De-Haut, très fleuri, est pittoresque, avec ses maisons traditionnelles aux toits rouges et aux balcons couleur pain d'épice, et parfois une touche bretonne. L'église est construite en roche volcanique. Bien sûr, les boutiques et les restaurants sont très présents, les ferries déversant chaque matin des centaines de touristes qui viennent passer la journée et repartent en fin d'après-midi. Le calme, c'est avant ou après...

Les scooters ou les vélos (électriques parfois) de location ou propriété des résidents sont les moyens de locomotion le plus souvent rencontrés. Les seuls véhicules à quatre roues sont des camionnettes de chantier, des minibus ou des voitures électriques.

Mer bleue, récifs coralliens, plages de sable blanc, sites de plongée sont les principaux atouts qui rendent les lieux très attractifs.

Les précolombiens voisins de Dominique et de Guadeloupe, appréciaient déjà la rade très protégée.

La Bataille des Saintes qui eut lieu en 1782 au large de l'archipel était la vraie première « bataille navale » et la victoire des anglais leur assura la domination des eaux caraïbes pendant les deux décennies suivantes.

Le Fort Napoléon, resté intact, au sommet du Morne Mire, offre un panorama exceptionnel. Le Musée, la Tour de Guet et le Jardin exotique sont également à visiter, en compagnie d'iguanes en liberté, c'est ce que nous avons fait il y a déjà sept ans.

Le bateau appelé La Saintoise, a presque totalement disparu du paysage marin. On croise encore sur l'île, des hommes coiffés du Salako, le chapeau pointu traditionnel.

Notre première nuit aux Saintes n'est pas paisible. L'alarme de mouillage sonne en effet de temps en temps et l'on se rapproche parfois très très près de nos voisins... La capitaine en second, inquiète, n'arrive pas à s'endormir, bruits divers et fausses alertes se succédant ; elle attend donc le moment où il faudra remonter l'ancre ! C'est finalement à 6 H 00 qu'il faut intervenir en urgence : nous relevons puis posons l'ancre une première fois sans succès et nous recommençons, toujours sous la pluie.

Journée « farniente » : on enlève donc le bimini (deuxième fois en 5 mois) pour parfaire notre bronzage.

Les rafales de vent sont toujours là et le voilier a un peu glissé . Une bouée s'étant libérée, nous nous dépêchons de nous y amarrer. La tranquillité étant ici à un tout petit prix.

Mouillage dans un cadre enchanteur. Nous sommes au pied du Fort Joséphine (ou plutôt de ses vestiges) et ce que nous voyons de l'îlet à Cabrit ne manque pas de charme. Tout près, le fameux Pain De Sucre et un peu plus loin, la Baie des Saintes.

31/01/2014

A 7 H 30, après une vraie nuit, la société multi-services qui gère les bouées, nous livre la baguette de pain frais commandée la veille : que du bonheur !

Départ en annexe vers le village : 20 minutes de traversée durant laquelle nous nous faisons entièrement rincer à l'eau de mer. Nous arrivons donc trempés au bourg de Terre-De-Haut mais l'avantage ici, c'est qu'il faut juste patienter un peu : le vent, la chaleur et le soleil se chargeant du séchage.

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Nous nous attelons tout d'abord aux formalités d'entrée sur le territoire français (saisie des données par nous-mêmes, sur l'ordinateur dédié mis à disposition par la société gestionnaire). Nous avions lu que le système français était un des plus simples, rapides et performants et nous en avons la preuve une fois de plus.

Flânerie dans Terre-De-Haut au hasard de ses rues et boutiques.

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Beaucoup de charme et de cachet. Un iguane dans un jardin prend même la pose à notre approche.

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Un peu à l'écart du village, nous faisons une pause déjeuner dans un restaurant local ombragé, au cadre accueillant, à la cuisine de poisson très acceptable et au prix plus qu'abordable ; seul bémol : l'attente, mais nous ne sommes pas pressés...

Ensuite, voulant nous prémunir d'une pénurie de carburant pour notre bateau pneumatique, nous nous rendons, un bidon à la main, à la seule station service des Saintes, située dans la baie du Marigot. Nous mettrons deux heures sous le soleil, pour faire l'aller-retour par un chemin caillouteux, étroit et escarpé d'où nous surplombons la mer des Caraïbes avec vue également sur d'autres îlets. C'est tout simplement magnifique. Malgré les centaines de touristes ayant débarqué aujourd'hui, nous sommes les seuls ici, à profiter de ce beau spectacle. Il est vrai que nous avons suivi les conseils de l'ébéniste du petit chantier naval où nous avons pris le temps de nous arrêter. Le temps, c'est un privilège dont nous sommes bien conscients à l'heure actuelle. Il faut aussi accepter de marcher un peu afin de sortir des sentiers battus.

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01/02/2014

Depuis quelques jours, itinéraires et réservations pour notre très prochain voyage à l'extrême Sud de l'Amérique du Sud nous occupent, entre deux bains du capitaine.

Accostage sur l'îlet à Cabri, espace naturel protégé, où le capitaine en second apprécie de se baigner, la plage étant en pente douce vers la mer. Pourquoi Cabri : nous découvrons que les chèvres y sont très nombreuses, ceci datant de l'époque où les marins en laissaient quelques-unes comme réserve de nourriture pour leur retour, avant de prendre le large. La balade jusqu'au sommet est une nouvelle occasion de découvrir l'archipel d'un autre endroit : le paysage à 360° depuis les restes du Fort Joséphine (d'où l'on peut voir le Fort Napoléon) est exceptionnel, on a bien fait de solliciter nos mollets !

Nous hissons la bouée le long du bateau de manière à ce qu'elle tape moins durant la nuit contre la coque.

02/02/2014

Opération réussie : la bouée a été silencieuse et n'a pas gâché notre sommeil.

Dans la matinée, départ en annexe, passage devant le fameux rocher du Pain De Sucre, puis arrivée à l'anse du Bois Joli où la plage commence à recevoir ses premiers touristes.

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Pour nous, l'objectif, c'est d'aller tout en haut du chameau, le point culminant des Saintes (nommé ainsi pour son profil de bosse). Marche plutôt difficile sous un soleil de plomb, le dénivelé étant important, surtout près du sommet. Nous sommes récompensés de nos efforts par un point de vue grandiose et dévorons nos sandwichs avant d'entamer la descente.

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Nous poussons jusqu'au village et achetons des tourments d'amour : pâte brisée-confiture (ananas, banane, coco ou mangue)-génoise à une mamie antillaise en costume de madras traditionnel, pâtissière spécialisée dans ces gourmandises et cousine de Saintois portant le même nom que nous.

La dégustation est concluante, nous en rachèterons demain.

03/02/2014

Une nouvelle semaine commence. Une pensée pour ceux qui travaillent.

Notre réveil se fait habituellement avec le lever du jour, soit vers 6 H – 6 H 30 et le coucher, quand nous le décidons, en fonction de notre « fatigue ».

L'épisode Carénage est maintenant derrière nous : on essaie de profiter...

La nuit est plus courte qu'espéré : la houle et la bouée ont décidé de nous embêter.

Nous retournons au bourg sous un ciel gris mais arrivons bien secs, à terre. Quelques courses et beaucoup de pluie plus tard, nous reprenons l'annexe pour rentrer jusqu'à notre maison sur l'eau. Et là, au bout d'un moment, le moteur s'arrête brutalement (celui acheté d'occasion il y a 3 semaines). C'est donc à la rame et sous une pluie battante que nous continuons. Le bateau finalement atteint, nous sommes mouillés, mais surtout dépités.

L'après-midi est consacrée à tenter de réparer l'engin. Malgré les efforts répétés du capitaine et les échanges téléphoniques avec le vendeur mécanicien, rien n'y fait : on range donc le moteur dans un des coffres ; l'ancien, testé, fonctionne. Nous partons des Saintes demain matin.

Même si cette dernière journée est un peu décevante, nous essaierons de ne garder en tête que les belles images de ces îles qui ont ravi nos yeux.