08/08/2014 (suite)

Atterrissage à Buenos-Aires un peu après 13 h 00. C'est la fin des vacances maintenant ici et cela se voit bien : la circulation est beaucoup plus dense. En outre, des manifestations font que l'autoroute est bloquée et donc la course en taxi sera bien plus chère.

Le GB récupère son téléphone à notre arrivée à l'hôtel et nous partons manger un casse-croûte (il est déjà 15 h 00) car nous commencions à avoir faim.

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Nous avons une nouvelle chambre, immense mais très sombre et peu meublée. Nous nous couchons relativement tôt car nous avons du sommeil à rattraper.

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09/08/2014

Un bruit assourdissant nous réveille vers 4 h 00 du matin, impossible de savoir ce que c'est. La GV, comme toujours, a beaucoup de mal à se rendormir.

Nous décidons d'aller visiter le quartier de La Boca. Le plus connu de B-A. Pour ce faire, nous prenons le bus à quelques centaines de mètres de l'hôtel mais ne descendons pas au bon arrêt (beaucoup trop tôt, en fait). Nous marchons donc un certain temps avant d'arriver à la rue Caminito, la plus célèbre du quartier, très typique avec ses petites maisons colorées faites de tôles récupérées, son marché artisanal, ses danseurs de tango, ses boutiques et restaurants et bien sûr ses nombreux touristes.

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Dès qu'on sort de cette rue principale, il faut être très vigilant dans ce quartier populaire, car il est aussi réputé dangereux. La Boca était le premier port de la ville, le lieu où débarquèrent les immigrés (essentiellement italiens entre 1880 et 1930 mais aussi espagnols), à leur arrivée sur le continent, à la recherche de travail et beaucoup s'installèrent ici. Après avoir repeint les bateaux, ils utilisaient les restes pour peindre les façades en tôle ondulée de leurs humbles demeures.

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C'est maintenant devenu un lieu où se rencontrent peintres, poètes, sculpteurs, musiciens et chanteurs qui apprécient l'ambiance bigarrée

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La Boca, c'est aussi le football avec le stade de la Bombonera et son club Boca Juniors (un des anciens de Diego Maradona).

Balade donc dans ce faubourg attrayant et très vivant puis petite pause dans un bistrot où nous déjeunons, dans la rue, d'un bife de chorizo (encore et toujours) pour le GB et d'une poêlée riz/légumes/poulet pour la GV. On reprend le bus vers 14 h 00 en direction du quartier de la Recoleta, mais on s'arrête d'abord une nouvelle fois sur la place de mai, emblématique de la capitale.

Le quartier de La Recoleta, très élégant, se distingue par son architecture, le côté aristocratique de ses résidences, ses palaces, ses hôtels de luxe et ses très belles places. Il est devenu peu à peu très prisé : à la suite d'épidémies de choléra et de fièvre jaune au XIXème siècle, les gens les plus riches se sont progressivement installés ici. C'est le « XVIème » de B-A. Les vieilles fortunes sont donc très présentes ici. C'est un endroit connu pour la musique, les repas (centre gastronomique) où tout-un-chacun peut profiter d'activités allant de l'art à la récréation, en passant par les fêtes et les expositions. Le musée des beaux-arts se trouve ici, plusieurs bâtiments d'architecture française, des parcs. L'église Notre Dame du Pilier, exemple d'architecture coloniale (ou des baptêmes sont sur le point d'être célébrés), jouxte le cimetière de La Recoleta, autrefois le potager. Le centre Culturel appartenait à l’origine à un ensemble de bâtiments régis par l’ordre des Moines Recollets (d'où le nom). C’est maintenant un musée où subsistent patios et cellules autrefois occupées par les moines.

Nous allons visiter l'immense cimetière (aujourd'hui, 4 800 tombeaux et 55 000 m2) qui date de 1822. Cette nécropole chrétienne est devenue le monument historique le plus remarquable du pays, un véritable musée à ciel ouvert consacré à l’histoire politique du pays. Elle regroupe les tombeaux des familles les plus riches ou les plus célèbres de Buenos Aires. Ses allées illustrent plus d’un siècle d’art et d'architecture funéraires et ce lieu est connu dans le monde entier.

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Les premiers tombeaux sont ceux d'un enfant noir affranchi et d'une très jeune fille. Reposent ici des personnes importantes : politiciens, militaires, hommes d'Ă©tat ou leurs Ă©pouses (Evita Peron par exemple), caudillos, Ă©crivains,...

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Certains mausolées au coût faramineux, sont impressionnants : cercueils aux poignées d'argent, vitraux immenses. L'objectif étant d'étaler sa fortune jusque dans la mort. Surprenant.

Nous continuons ensuite à flâner dans le quartier. Beaucoup de monde assis dans l'herbe ou dans les cafés, nous sommes samedi et c'est un lieu privilégié par les portenos (les habitants de B-A) pour la promenade. De très nombreux commerçants ambulants et autres vendeurs à la sauvette plient ou déplient leurs carrés de toile et proposent souvenirs et babioles variées aux passants parfois intrigués.

Retour à pied et petit stop à l'hôtel car nous avons beaucoup sollicité nos pieds et nos jambes depuis ce matin et sommes donc un peu fatigués.

Nous repartons un peu plus tard dîner en ville. Ce sera cordero patagonico (agneau de Patagonie) pour Monsieur et pâtes pour Madame. La GV regarde ensuite un film intitulé verdades verdaderas (vérités vraies) sur les grand-mères de la place de mai.

10/08/2014

RĂ©veil Ă  6 h 30 et petite forme pour tous les deux. La toux est repartie de plus belle chez la GV.

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Mabel et son amie viennent nous chercher en fin de matinée. Nous marchons jusqu'au quartier de San Telmo  où a pris place le très réputé marché du week-end : des dizaines et des dizaines de stands de bibelots, bijoux, artisanat, antiquaires, brocanteurs, puces, pâtisseries... C'est immense, sur plusieurs cuadras (une cuadra est une mesure universelle de distance en ville, remplaçant le mètre et le kilomètre. Les villes argentines étant construites en carrés d’immeubles et en rues droites perpendiculaires, une cuadra est la distance d’une intersection à une autre).

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Il y a aussi des spectacles de marionnettes, de danse dans les rues. Une flânerie fort sympathique.

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San Telmo  est plein de caractère : sa place Dorrego, ses ruelles pavées, ses maisons coloniales, ses musées. C'était d'abord un quartier chic jusqu'à l'épidémie de fièvre jaune dévastatrice de 1871 (13 000 morts) qui signa l'exode des riches familles. Les artistes se sont ensuite installés ici et aujourd'hui, ce sont surtout les étrangers argentés.

Les autres quartiers les plus connus de B-A sont : Palermo, le plus Ă©tendu, principalement rĂ©sidentiel (classe moyenne supĂ©rieure) oĂą cependant, les immeubles de bureau se sont multipliĂ©s depuis 1990. Once : zone (plutĂ´t que quartier) oĂą se trouvent les communautĂ©s juives, pĂ©ruviennes, corĂ©ennes, chinoises. Congreso, Retiro, Microcentre, (48 en tout),... Mais nous arrĂŞterons lĂ  notre survol rapide de la capitale de l'Argentine depuis 1880, après avoir soulignĂ© que l'avenue du 9 juillet est la plus large de la planète (140 mètres) et que l'agglomĂ©ration de B-A reprĂ©sente aujourd'hui un tiers de la population argentine.

Nous déjeunons tous les 4 dans une brasserie. Le GV prend, devinez quoi ? Bife de chorizo, gagné ! et les 3 femmes, du porc. Nous retraversons en partie le marché de San Telmo, nous arrêtons acheter des chapeaux en cuir dans une boutique spécialisée (demain, il sera trop tard) et rentrons en bus. Nous nous arrêtons chez Eva où nous apprenons que c'est el dia de los ninos / journée de l'enfant (journée internationale des droits de l'Enfant, le 20 novembre en France) très fêtée commercialement ici, avec notamment des cadeaux pour les chères têtes blondes (ou brunes). Nous prenons un peu plus tard congé d'une partie de la famille en nous promettant mutuellement de nous revoir. Nous dînons d'escalopes à la milanaise avec Mabel, réservons un Remis pour 22 h 30, reprenons notre valise et quittons Mabel après l'avoir chaudement embrassée. Nous rentrons nous coucher à notre hôtel où nous arrivons après 23 h 00. Nous savons que le sommeil va être difficile à trouver, pour notre dernière nuit... L'Argentine, que nous allons quitter est un pays immense, aux fabuleux contrastes. Huitième du monde par sa superficie (2,8 millions de km2), c'est le deuxième d'Amérique du Sud derrière le Brésil. Comme au Chili, la biodiversité est importante ici.

D'Ushuaïa, la ville la plus australe, port du bout du monde et porte vers l'antarctique aux fabuleuses chutes d'Iguazu, à la frontière avec le Brésil. De la Terre de Feu mystérieuse et ses gigantesques glaciers, dont l'exceptionnel Périto Moreno en passant par la Patagonie extrême aux steppes arides battues par les vents pour arriver à la Pampa et ses gauchos, gardiens de bétail et buveurs de maté. Des Andes en général avec l'altiplano à l'Aconcagua en particulier. Ses grands espaces donc, ses Parcs nationaux, Salta, Jujuy, leurs vallées et leurs Quebradas mais aussi Cordoba, son architecture coloniale et ses estancias jésuites, Mendoza et ses vignobles et bien sûr Buenos-Aires, récemment parcourue. Nous n'avons pas « fait» le massif du Fitz Roy, ni la Peninsula Valdes, ni la région des lacs/Bariloche ni la Réserve Los Esteros del Ibera pour observer la vie sauvage et ne sommes pas allés à Mar de Plata, la station balnéaire principale du pays (mais ça, ce n'est pas grave),...

L'Argentine, c'est aussi Che Guevara, Evita Peron ou Cristina Kirchner, le dollar blu, le marché noir. C'est également el Voseo : le vouvoiement et la prononciation en «ch» pour «ll» et «y», difficile à intégrer, au début. Exemple : une baleine = ballena se dit ici bachéna et tout le reste à l'avenant.



Le tango et le foot (passion des argentins, nous avons bien vu) mais aussi le Dakar (depuis 2 009) ou le rugby sont bien sûr emblématiques du pays.

La gastronomie commence par les asados avec d'énormes steaks bien tendres et les parillas de bife de chorizo, le bœuf en général (60 kgs par personne et par an). Les pâtes, les pizzas, les glaces (cuisine italienne), mais aussi les empanadas/chaussons, alfajores/patisseries (espagnole), le locro/ragoût de viande (amérindienne) et le dulce de leche/confiture de lait (argentine), sont autant d'incontournables de l'art culinaire local. Et le vin, c'est environ 45 litres consommés par an et par personne, le pays est le premier producteur sud-américain, le 5ème mondial. (derrière la France, l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis). Nous ne pouvons pas éviter de parler du maté (infusion traditionnelle provenant de la culture Amérindienne) et de son cérémonial avec le maté (récipient/calebasse du même nom) et les bombillas (sorte de paille en métal), véritable institution.

Les Argentins sont chaleureux mais ont aussi la réputation d'être fiers (vu de leurs voisins, nous n'avons personnellement pas trouvé), passionnés, amicaux et sociables. La famille pour eux, c'est sacré.

L'Argentine est un véritable melting-pot qui vit en bonne harmonie, grâce au système éducatif argentin et on y a souvent l'impression d'être en Europe, dont 97 % de la population est originaire.

En littérature, à part Jorge Luis Borges, le géant, mort en 1986, Manuel Puig ou Osvaldo Soriano, entre autres, sont des références. Les cinéastes les plus connus sont Luis Puenzo, Hector Babenco avant le Nouveau cinéma argentin de Martin Rejtman ou Pablo Trapero. La musique traditionnelle, appelée Folklore, réunit de nombreux styles et des courants contemporains. La nouvelle chanson est représentée par le musicien Atahualpa Yupanqui et Mercedes Sosa, décédée il y a 5 ans, la grande dame. Le Tango, bien sûr, est toujours présent, à travers notamment les chansons de Carlos Gardel (né à Toulouse, en France), le célébrissime. La musique rock, pop et la dance (electronica) font aussi parler d'elles mais de manière beaucoup plus récente.

L'histoire de l'Argentine, comme la plupart de ses proches voisins a été marquée par la colonisation, la dictature, la corruption, les crises mais c'est une nation qui se débarrassa du joug espagnol vers 1820.

10 000 ans avant JC, l'homme atteint l'Argentine, la Patagonie et la Terre de feu. Les AmĂ©rindiens y resteront jusqu'en 4 000 avant JC. 1480 : les Incas s'installent dans le Nord Ouest occupĂ© par les Indiens Diaguita et Tafi. 1502 : le fleuve est baptisĂ© Rio de la Plata (argent) mĂŞme si les conquistadors espagnols n'en ont jamais trouvĂ© autant qu'au PĂ©rou. 1553 : Francisco de Aguirre fonde Santiago del Estero, de fait la ville la plus ancienne du pays. 1561/1573 : crĂ©ation de Mendoza. (Buenos-Aires est alors une localitĂ© secondaire), Tucuman, Cordoba ainsi qu'une vingtaine d'autres villes. 1776 : B-A devient la capitale de la nouvelle vice-royautĂ© du Rio de la Plata incluant les actuels Paraguay, Uruguay et les mines de Potosi (Bolivie). Les criollos, colons nĂ©s en Argentine ne veulent plus de l'Espagne. Sous la direction du gĂ©nĂ©ral JosĂ© de San Martin, les provinces unies du Rio de la Plata dĂ©clarent leur indĂ©pendance le 09/07/1816. Conflits pendant 20 ans entre BA et les fĂ©dĂ©ralistes de l'intĂ©rieur. 1806/1807 : l'Angleterre attaque B-A qui repousse seule les envahisseurs. L'Espagne quitte le pays vers 1 820. 1829 : le caudillo JM de Rosas prend le pouvoir jusqu'en 1852 : torture institutionnalisĂ©e. 1852 : JJ de Urquiza et en 1853 : la première constitution du pays. 1864/1870 : guerre de la triple alliance. BrĂ©sil, Argentine, Uruguay contre le Paraguay qui perdra, vaincu, des terres, au profit de l'Argentine. ArrivĂ©e des premiers immigrants europĂ©ens : d'abord des bergers, rĂ©fugiĂ©s basques puis irlandais,... 1878 : « conquista del desierto » : Extermination des indiens, dĂ©cidĂ©e par JA Roca pour «laisser la place » aux Ă©migrants en Patagonie. 1869/1875 : immigration italienne et espagnole essentiellement. BA passe de 90 000 Ă  670 000 habitants 1946 : Juan Peron (fascisme allĂ©gĂ©) gouverne d'une main de fer (prison pour les opposants). Evita, son Ă©pouse, a quand mĂŞme fait des actions importantes en faveur des pauvres et des femmes. RenversĂ© en 1955, c'est le coup d'Ă©tat qui marque le dĂ©but de 30 ans de rĂ©gime dictatorial militaire. 1976/1983 : junte militaire dirigĂ©e par Jorge Videla : 30 000 disparus. « El Proceso » : les opĂ©rations pour arrĂŞter, torturer ou assassiner les gauchistes prĂ©sumĂ©s. 1982 : comptant sur la fibre nationaliste, le (gĂ©nĂ©ral) prĂ©sident GaltiĂ©ri attaque les Falklands (les Malouines) pour rĂ©cupĂ©rer les Ă®les, revendiquĂ©es depuis un siècle et demi. Echec cuisant. 1983 : Ă©lection d'un civil Alfonsin 1989 : les annĂ©es MĂ©nem (corruption) puis la crise : dette de 140 milliards de dollars 2002 : cessation de paiement la plus importante de son histoire. 2003 : Nestor Kirchner très populaire et efficace (remboursement de la dette). 2007 puis 2011 : Christina Kirchner remporte l'Ă©lection prĂ©sidentielle. Problème : l'inflation (30 % par an), qui entraĂ®ne le contrĂ´le des devises.

A la fin du XIXième siècle, le pays était une des plus grandes puissances économiques. Aujourd'hui, la classe moyenne s'est vraiment appauvrie alors que les citadins fortunés sont de plus en plus nombreux à résider dans des « countries » (quartiers clos protégés) à la périphérie de BA.

L'avenir de l'économie argentine doit passer par des réformes structurelles d'importance pour mettre en valeur les atouts du pays : ses ressources agricoles, son potentiel industriel, sa main-d'oeuvre qualifiée et ses niveaux élevés dans les domaines scientifique et technologique. Un énorme effort est à faire en ce qui concerne l'écologie, même si des projets sont enfin à l'oeuvre : le franco-argentin ProYungas pour les forêts subtropicales de montagne, celui avec l'Uruguay sur la gestion environnementale du Rio de la Plata. La déforestation est ici un véritable fléau : 70 % des forêts indigènes ont déjà été perdues. La Ley de Bosques de 2007 relative à la protection de la forêt n'a pas eu pour l'instant l'effet escompté et GreenPeace se bat sur le sujet. Les sols agricoles sont appauvris par manque de rotation des cultures car le tournesol et surtout le soja génétiquement modifiés (merci aussi à Monsanto pour ses pesticides et herbicides) empiètent sur des zones autrefois utilisées pour le maïs, le blé, le pâturage du bétail et bien sûr les bois : et les rendements diminuent. Mais le concept même de protection de l'environnement est encore loin des préoccupations quotidiennes des argentins (chômage, inflation) : pas de tri sélectif, sacs plastiques distribués à tout va,... Les engagements verts sont pour l'instant rares même si un changement semble s'amorcer, au moins dans la capitale, par exemple par le fait de consigner les bouteilles en verre. Gageons qu'une prise de conscience plus globale permettra à l'Argentine de prendre les mesures qui s'imposent pour préserver le futur.

11/08/2014

Ce matin, nous bouclons nos sacs et nos valises, le cœur gros et prenons un taxi pour l'aéroport d'où nous décollerons un peu plus tard, direction la France et un autre continent. Sur l'autoroute, en sens inverse, à 9 h 00, un énorme accident impliquant 3 camions et une voiture vient d'avoir lieu, le cœur n'est décidément pas à la fête aujourd'hui.

C'est la fin de notre grand voyage et nous avons un pincement au cœur même si, bien sûr, nous sommes ravis de retrouver très bientôt nos proches.

Depuis un certain nombre de jours, le GB avait du mal avec le compte à rebours, inexorable et ce qu'il représentait : le retour au travail après une interruption d'un an. Dur, dur en perspective, mais pas d'autre alternative...

Comment rĂ©ussir Ă  Ă©crire le mot FIN sur cette Aventure, cette EchappĂ©e Belle ? Avec beaucoup de mal. Ce qui est sĂ»r en tout cas, c'est que nous ne regrettons pas notre grand pĂ©riple et que si c'Ă©tait Ă  refaire, nous le referions sans hĂ©siter.

Ce blog, compagnon de voyage est et restera notre livre de souvenirs. Précieux, comme une preuve, une trace, un témoignage de ce que nous avons vécu mais aussi de notre envie, sincère et réelle, de repartir un jour pour une nouvelle expédition, si la vie nous le permet.

Des paysages à couper le souffle, au détour d'un chemin, derrière la crête d'une vague ou au sommet d'une imposante dune, des rencontres improbables, des regards incroyables, des leçons de vie. Cela permet de bien relativiser. Je ne dis pas que voyager rend meilleur, mais plus humble, c'est évident. Je ne dis pas non plus que c'est une fuite (même si ça peut y ressembler parfois), je dis juste que dans notre cas, c'était un rêve et que nous sommes fiers de l'avoir réalisé, de nous être donnés les moyens d'aller au bout, avec un peu d'aide et un peu de chance.

Toutes ces belles expériences resteront gravées dans nos yeux, dans notre cœur, dans notre esprit et dans notre âme pour le restant de notre vie.

FIN