31/08/2013 On quitte le Port Esportiu de Tarragona Ă  11 H 00 et le soleil brille.

Message personnel Ă  Nico : ici aussi, les centrales nuclĂ©aires dĂ©naturent la cĂ´te. P1050722blog.JPG

Le vent est Ă  12 nĹ“uds de Sud, les voiles font le job : nous avançons Ă  6 nĹ“uds.

Nous arrivons dans le delta de l'Ebre, le plus grand fleuve d'Espagne. Les paysages se font plus sauvages. P1050729blog.JPG

Et le cap'tain est content : notre vitesse est maintenant Ă  7 nĹ“uds.

Les couleurs sont très contrastĂ©es : ciel bleu, vĂ©gĂ©tation bien verte, terre ocre et eau très verte.

Mouillage à l'heure du goûter.

P1050733blog.JPG
En jetant l'ancre, Josiane voit 3 énormes méduses d'environ 50 cms (Rhizostoma Pulmo, espèce la plus grande de la mare nostrum, merci à Romain pour son livre sur la vie sous-marine en Méditerranée). P1050741blog.JPG

Didier prend quand même le risque d'aller à l'eau avec palmes, masque et tuba (1- il est courageux) mais dès la première méduse (30 cms), il remonte illico sur le bateau (2- mais pas téméraire).

P1050738blog.JPG





On pose l'ancre pour la nuit à Puerto del Fangar, par 3 mètres de fond, dans une vaste étendue d'eau entourée par la partie Nord du delta. De nombreux viveros (fermes marines élevant des moules), des rizières, des marais salants bordent cette baie. Les oiseaux sont très présents.

On constate également très vite que les méduses se plaisent bien ici aussi.

En soirĂ©e, feu d'artifice tirĂ© depuis la « plage Â» suivi par la musique d'une boĂ®te de nuit très proche, qui nous accompagne jusqu'au petit matin.

Les moustiques sont également de la partie et nous souhaitent la bienvenue à leur manière, très modérément appréciée.

Le bip bip régulier de l'alarme de mouillage ne nous berce pas vraiment non plus...

Petit rappel ou information pour les nĂ©ophytes : en posant l'ancre, il est bien de rajouter un orin (petit ballon) par sĂ©curitĂ©, dans les mouillages Ă  risque : il aide Ă  dĂ©crocher une ancre bloquĂ©e au fond (par exemple dans des rochers). Le capitaine decide de mettre un orin ce soir!

Donc : ancre et orins posĂ©s, bout (= corde, sauf pour les marins qui sont puristes) rajoutĂ© par el capitan pour soulager le guindeau (mĂ©canisme pour descendre et remonter l'ancre). Tout est fait dans les règles de l'art.

Et arriva ce qui n'arrive pas d'habitude en ayant pris toutes ces prĂ©cautions : l'alerte de mouillage s'est mise Ă  hurler au beau milieu de cette courte nuit et les marins d'eau douce (ça, c'est pour moi) ont vite compris que l'ancre s'Ă©tait dĂ©crochĂ©e (sachant qu'autour de nous, il y avait des endroits jusqu'Ă  moins de 1 mètre de fond et que notre voilier a une quille non relevable...). En fait la corde pour soulager le guindeau s’était emmĂŞlĂ©e avec l'orin, et le vent se levant ledit bout empĂŞchait l'ancre de faire son office.

Branle-bas de combat à bord et œil rivé sur le sondeur. Je (Josiane) n'avais personnellement pas très envie d'un deuxième échouage... :-(

Nous voilà donc repartis en pleine nuit pour mouiller un peu plus loin, l’œil toujours rivé sur le profondimètre.

Après ce petit intermède, Didier a lui, réussi à se rendormir un moment.