01/07/2014 (Suite)

C'est d'abord une piste puis une route qui nous conduit au Chili, depuis la Bolivie où nous avons passé la frontière à 10 H 30 ce matin.

Les oreilles qui bourdonnent (en tout cas chez la GV) et la difficulté de décompression sont des signes manifestes de la différence d'altitude supportée par notre organisme. Nous descendons en effet jusqu'à 2 400 mètres pour arriver à notre prochaine étape, soit plus de 2 000 mètres de dénivelé en à peine une demie-heure ! Mais nous avons gagné plusieurs degrés en température, même s'il fait encore froid !

Bien entendu, les formalités d'entrée au Chili sont toujours aussi fastidieuses, l'attente à l'extérieur, sous un vent violent, interminable. Nous voici dans un pays dont nous avons déjà foulé le sol en Février dernier, lors de notre échappée belle en Patagonie et Terre de Feu, à l'extrême Sud des Amériques.

En toute fin de matinée, le minibus nous dépose à San Pedro de Atacama, village-oasis dominé par les volcans Licancabur et Sairecabur, à près de 6 000 mètres d'altitude.

Nous marchons jusqu'à notre bel hôtel tout en adobe, à vocation écologique mais au prix exorbitant. Nous déjeunons ensuite, quasiment en face de l'hôtel, dans un restaurant chauffé (poêle à bois) : qu'est-ce que c'est appréciable ! Et redemandons dans la foulée la mise en route du chauffage dans notre chambre qui ne fonctionne pas pour l'instant.

Balade dans ce bourg très agréable, typique, accueillant, tout en terre battue, excepté le quartier où arrivent bus, mini-bus et 4 x 4.

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Ici aussi, l'artisanat est très présent et nous nous attardons dans les petits marchés où nous échangeons entre autres des sourires avec les vendeurs de souvenirs. Nous nous sentons bien dans ce gros village situé en plein désert de l'Atacama, le plus aride du monde, où l'on trouve plusieurs observatoires astronomiques internationaux. Le Musée local nous raconte l'histoire de l'endroit en s'attardant sur l'époque pré-colombienne, la géographie, la géologie, les modes de vie,... L'ensemble est très intéressant et traité sous un angle différent par rapport aux précédents musées déjà visités, sur les mêmes thèmes. San Pedro est la capitale archéologique du Chili.

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De retour à l'hôtel dans la soirée, nous resterons longtemps (pardon pour la planète) sous la douche bien chaude, à profiter de la sensation relaxante et enveloppante procurée par la chaleur de l'eau. Ensuite, fatigués et ayant du sommeil en retard, nous nous coucherons tôt (et dans une chambre chauffée).

02/07/2014

N'ayant pas d'impératif horaire ce matin, nous nous levons un peu plus tard. Le petit déjeuner se prenant dehors, la direction de l'hôtel a, fort heureusement, prévu des chauffages extérieurs (ceci n'étant quand même pas très écolo !). Nous discutons un long moment avec un couple de Toulousains de notre âge, croisés hier sur le marché et partis depuis Janvier faire un Tour du Monde, encore de Grands Voyageurs.

Nous nous arrêtons dans une mini-agence de voyages qui nous renseigne sur les incontournables du coin : Vallée de la Lune, Vallée de la Mort, Salar de Atacama, Lagunes, Gorge du Diable,... Nous achetons ensuite quelques fruits, biscuits et un peu d'eau que nous allons grignoter sur une table du jardin de l'hôtel, aménagé à cet effet.

Départ à 13 H 30 pour la Gorge du Diable, à 8 kilomètres minimum d'ici, d'après les informations glanées.

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L'aller se fait facilement : nous passons d'abord par la Vallée de Catarpe, pas vraiment fertile, mais couverte d'Herbes de la Pampa, cette graminée qui produit de grands plumeaux blancs, très impressionnants. Après la première demie heure, le vent et la poussière qui s'engouffrent entre les rochers ne nous laissent pas de répit. Nous passons devant les ruines de la Pukara de Quitor où eut lieu un des premiers affrontements entre Hispaniques et Indiens.

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La randonnée est agréable : nous traversons plusieurs gués sans trop nous mouiller les pieds et continuons notre chemin, encerclés par de petites montagnes très découpées, à la roche rouge friable. Nous sommes finalement bloqués par une rivière que nous n'arrivons pas à franchir : ni gué, ni pont à l'horizon.

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Nous faisons donc demi-tour et bifurquons en direction du tunnel que nous savons plus loin. La piste sinue au milieu d'un labyrinthe creusé par la rivière en contrebas. Les couleurs, qui se déclinent dans une gamme allant de l'orange au pourpre, sont très belles. Pas le moindre brin d'herbe, le paysage, entièrement minéral, est spectaculaire. Nous continuons à monter et arrivons à l'entrée du tunnel datant de 1 930. La GV s'y engage seule et le vent chargé de sable lui fouette le visage ; il fait noir, la seule lumière venant de l'autre extrémité. Le tunnel débouche sur une autre vallée, peut-être celle de la mort et la GV rebrousse chemin pour retrouver son homme.

Nous repartons, plus très frais, le GB est très enrhumé, la GV un peu moins maintenant mais les quatre pieds sont très douloureux. Le retour est difficile, nous trouvons le trajet long. Nous arrivons à l'hôtel en début de soirée, 5 heures de marche dans les mollets, des ampoules aux orteils et un peu fatigués...

Un peu de réconfort sera trouvé dans un restaurant de San Pedro, où nous goûtons un vin chilien servi par un français et mangeons, bien au chaud, devant une cheminée avec insert.

03/07/2014

Au petit jour, le GB va mieux, la GV n'a presque pas dormi (gros problème de digestion toute la nuit).

Quelques photos dans le village

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puis nous attendons le taxi pick-up qui nous emmène à la gare routière située en périphérie. Nous constatons que nous ne sommes pas les seuls français présents, avant que le bus ne démarre avec ¾ d'heure de retard, un peu après 10 H 00, en direction de Salta, en Argentine .

Derrière la vitre, la neige et la glace sont proches. Défilent une première lagune, entre bleu et vert, puis une autre, noire et gelée, des vigognes et en arrière-plan, la Cordillère des Andes. Paysages superbes, mais le vent doit être glacial : quand l'eau n'est pas gelée, elle est toute ridée. Des quasi-déserts avec çà et là quelques rochers alternent avec de grandes plaines à faible végétation .

Un peu avant 13 H 00, nous sommes à la frontière entre le Chili et l'Argentine. La douane de sortie du Chili nous prend plus d'une heure. Froid, vent et poussière sont une nouvelle fois au rendez-vous pendant le temps passé dehors à attendre.

Très bref passage au Chili cette fois-ci. Nous reviendrons certainement plus tard, au moins pour visiter Santiago et Valparaiso.