AMERIQUE DU SUD 3 – PUERTO NATALES / ULTIMA ESPERANZA / PATAGONIE CHILIENNE

21/02/2014

Nous quittons l'hôtel de dépannage et retournons « au nôtre », prendre possession de notre chambre colorée qui donne sur un patio fleuri et très lumineux. Un toit transparent a été rajouté pour limiter les effet du froid et du vent.

D'abord, agences pour valider les réservations, puis boutiques, pizzeria et après-midi calme à se balader dans la ville  : planning peu chargé aujourd'hui.

Puerto Natales était autrefois un modeste port de pêche sur les rives du Détroit du Dernier Espoir, devenu une base pour les randonneurs se rendant au parc Torres del Paine, le premier des parcs nationaux sud-américains (où nous allons après-demain) et donc vivant aujourd'hui surtout du tourisme. La vue sur les montagnes est superbe.

Une statue du Milodon : paresseux géant de 4 mètres de haut, disparu il y a 10 000 ans rappelle qu'il vivait là et dans une grotte tout près d'ici, se trouve une réplique grandeur nature de l'animal. Le soir, nous dînons dans une crêperie avec en fond, chansons de Brassens et de Nilda Fernandez : totalement inattendu. Un peu plus tôt, nous avions entendu La Marseillaise...

La Patagonie est une terre de mystère et de légende, décrite par les premiers européens comme étant peuplée par des géants..

Ce qui caractérise le Sud de la région : d'immenses espaces arides, un vent d'ouest glacial, de la poussière, les pics du Paine à 3000 mètres au dessus de la steppe, les glaciers bleus,... C'est aussi l'endroit de la planète le plus affecté par le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'antarctique.

22/02/2014

Réveil à 6 H 15 car nous avons au programme : navigation jusqu'au pied du mont et glacier Balmaceda ainsi que du glacier Serrano, dans le Parc National Bernardo O'Higgins, domaine des glaciers accessible uniquement par bateau, entourant des paysages marins sauvages.

Partis d'un petit port à quelques kilomètres de la ville, nous naviguons sur un grand bateau à moteur, à travers le fjord d'Ultima Esperanza.

Très peu de cormorans aperçus alors qu'il y en a des colonies entières, idem pour les collines de condors, peut-être que le temps particulièrement gris, humide et venté (force 8), y est pour quelque chose. L'eau de l'impressionnante cascade est même déviée par le vent.

La visibilité est très mauvaise, la pluie et les paquets d'eau à l'extérieur réduisent les sorties sur le pont au minimum. Le trajet nous paraît très long.

Glacier Balmacera

Débarquement et marche à travers un bois touffu jusqu'à la base du glacier Serrano, qui a perdu 100 mètres en 20 ans. Le bleu du glacier est irréel, c'est vraiment très beau et nous passons un moment à l'admirer, c'est la nature dans toute sa splendeur, avant de rejoindre notre embarcation.

Sur le chemin du retour, nous avons froid, trempés par la pluie. Un whisky « on the rocks », issus du bloc de glace récupéré un moment plus tôt sur le glacier par un de nos accompagnateurs, nous est servi sur le bateau. Cette boisson nous réchauffe de l'intérieur.

Nous nous arrêtons ensuite pour une visite de l'Estancia Perales et un barbecue d'agneau de Magellan et poulet. Le grand baroudeur se régale.

Nous regagnons l'hôtel vers 18 H 00.

23/02/2014

Aujourd'hui, nous devions aller randonner dans le Parc National Torres Del Paine, massif impressionnant de pics granitiques, lacs, forêts, rivières et glaciers. C'est une réserve de biosphère de l'Unesco qui abrite des colonies de condors, flamants et guanacos.

Mais, à 6 H 00 du matin, appel de notre fille : Mamé vient de nous quitter. Même si nous savions que ses jours étaient comptés, la nouvelle nous assomme, l'émotion nous submerge...Nous allons tout faire pour être présents à son enterrement. Nous passons la journée à annuler, essayer de modifier, réserver, des vols et des bus et appeler nos proches.

Nous réussissons à prendre un bus à 18 H 00 pour El Calafate, un peu plus au nord, en Patagonie Argentine (où il y a un aéroport) et normalement notre vol est prévu d'El Calafate à Buenos Aires le 26 et de Buenos Aires à Toulouse via Madrid le 27. Nous arrivons à 23 H 30 au terminus d'El Calafate, province de Santa Cruz et nous rendons à pied jusqu'à notre hôtel Las Cabanitas. Accueil chaleureux du propriétaire, malgré l'heure tardive (nous l'avions prévenu des changements).